mercredi 23 juin 2010

La prothèse de l'homme-poisson


Une bonne prothèse reproduit autant que possible les formes et/ou les fonctions d'un membre perdu ou absent. L'individu handicapé l'apprécie d'autant plus lorsqu'elle combine légereté, ergonomie, esthétique et efficacité (cf. Quand la prothèse devient victime de la mode).



Conçue en dix semaines par le designer suédois Richard Stark, la prothèse Neptune n'est pas seulement user-friendly : elle transforme littéralement l'handicapé en homme-poisson de facto plus rapide qu'un nageur valide.





En effet, les pertes de membres sont causées tant par le diabète que par des accidents domestiques / du travail et des blessures de guerre. Consécutivement, bon nombre d'amputés étaient des individus plutôt en forme avant de perdre leurs membres. D'où la nécéssité, selon Stark, de leur restituer peu ou prou une mobilité artificielle aussi utile qu'agréable.



À l'image des prothèses orthopédiques de l'athlète paraolympique Oscar Pistorius alias Blade Runner produisant plus de vitesse à chaque impact au sol que les jambes d'un athlète valide (+30% selon le biomécanicien Gert-Peter Brüggeman mandaté par l'IAAF), la prothèse Neptune fera certainement des émules dans la prothèse « hydropédique » de compétition.



Amputée de ses deux jambes lorsqu'elle avait un an, l'actrice, mannequin et athlète paraolympique Aimee Mullins doit sa locomotion a des jambes artificielles, recoure également à des prothèses orthopédiques de compétition... et affirme qu'en ce qui la concerne, « il ne s'agit plus d'un handicap mais d'une augmentation ».


En savoir plus :


  1. Yanko Design : Neptune orthopaedic swimmind aid for lower limb amputees

  2. Richard Stark : site officiel

  3. Électrosphère : Quand la prothèse devient victime de la mode


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