jeudi 29 septembre 2011

Un chasseur low-cost venu d'Afrique

Léger, compact et multi-rôle, l'AHRLAC est un pur produit sud-africain remplissant simultanément les fonctions d'un drone de surveillance, d'un avion de reconnaissance et d'un hélicoptère d'attaque. Parallèlement, cet appareil illustre pleinement des évolutions technologiques et des orientations stratégiques propres à l'Afrique du sud.


Manufacturé par les firmes sud-africaines Paramount Group et Aerosud - à Centurion Aerospace Village dans la banlieue de Johannesburg, l'AHRLAC (Advanced High-Performance Reconnaissance Light Aircraft) est un avion à décollage-atterrissage court volant à 550 km/h, doté de 7 à 10 heures d'autonomie de vol pour un rayon d'action de 2100 km, avec une masse au décollage de 3800 kg. Il est équipé d'un viseur FLIR, de radars SAR et de capteurs COMINT/ELINT. Les six points d'attache sous ses ailes peuvent accueillir des canons de 20 mm, des nacelles lance-roquettes et des missiles air-air/air-sol à courte ou moyenne portée. Les essais en vol de débuteront à l'hiver 2012 avec le turbopropulseur commercial Pratt & Whitney Canada PT6A.


mercredi 28 septembre 2011

On aura toujours besoin d'une mercerie

Mercerie Midinette fait partie de ces attachantes espèces en voie de disparition... et de ces formidables opportunités commerciales trop souvent oubliées.


Universelle, la mercerie ? Intemporels les boutons, pelotes, bobines, fermetures Eclair, galons, élastiques et autres cotons à broder ici si soigneusement rangés ? Christine Ploux n’est pas loin de le penser : "On aura toujours besoin de recoudre des boutons ou de faire des ourlets, indique-t-elle. Il n’y a pas un jour, depuis que je me suis installée, où je n’ai pas vendu un fil ou une fermeture." [...]

Mais la mondialisation, Christine Ploux la voit aussi et surtout au jour le jour, dans ces vêtements confectionnés en Asie ou ailleurs que les clients lui apportent afin de refaire les coutures qui ont lâché au bout de trois mois. Parfois, les gens râlent de devoir payer plus cher une fermeture Eclair de remplacement que le prix du blouson auquel elle est destinée. Que répondre ? Dans la logique commerciale d’aujourd’hui, l’obsolescence est devenue une norme et le rachat une mécanique inéluctable. Enfin, pas pour tout le monde… Chez Mercerie Midinette, les clients les plus fidèles sont des personnes à faibles ressources, généralement âgées. "Des gens qui ont appris, plus jeunes, à entretenir leurs vêtements et qui connaissent la valeur des choses", dit Christine Ploux. Signe qui ne trompe pas, certains de ses acheteurs continuent de repriser leurs chaussettes.

Saint-Pierre-des-Corps : « On aura toujours besoin de recoudre des boutons »


mardi 27 septembre 2011

Emulator, la console DJ tactile

Dirigée par deux anciens DJ, la société canadienne Smithson Martin nous présente Emulator, la première console tactile pour DJ professionnels, offerte selon les versions à des tarifs compris entre 3500 et 6000 dollars. Une application correspondante pour Ipad est également disponible sur le site web de la compagnie.

Cliquez ici pour voir la vidéo (Globe & Mail)


Après quelques notes de romantisme, les nostalgiques de la console DJ « dure » composeront tôt ou tard avec cette technologie dernier cri.


dimanche 25 septembre 2011

Pourquoi ai-je raté Florence & The Machine ?

Il y a des chanteuses qui me marquent plus que d'autres : Beth Orton (une voix tendue et légèrement éraillée sur des sonorités folk-electro), Martina Topley-Bird (l'ex-chanteuse de Tricky surnommée « la Marlène Dietrich de la soul »), Mazzy Star/Hope Sandoval (imaginez Vanessa Paradis en pleine agonie !), PJ Harvey (l'impératrice du pop-rock), Françoiz Breut (une incitation pop-punk au voyage accompagnée d'une voix un peu années 60, par l'ex-épouse de Dominique A)... et depuis peu Florence & The Machine qui connut un sacré succès critique et commercial au Royaume-Uni en 2009.

J'ai récemment découvert cette bombe vocale et instrumentale complètement par hasard (lors d'une lecture du webzine musical Stereogum) et téléchargé l'album Lungs après écoute de deux ou trois extraits.



Figure de proue de ce petit groupe, Florence Welch ne s'entendait guère avec sa mère à son plus jeune âge et s'enfermait donc sa chambre pour chanter et danser au son de Kate Bush, des White Stripes, The Velvet Underground et The Smiths. Dans un Teen Vogue du printemps 2009, elle s'était décrite comme « « une choriste qui avait tourné horriblement et desepérément mal. »



« I don't subscribe to this point of view », comme le chantait Sting (The Russian). Entre pop indé et soul, la musique de Florence & the Machine est comme un F-18 décollant du porte-avions John F. Kennedy...


vendredi 23 septembre 2011

Le robot Mechatron vous bottera le c...l !

L'équipe Beatty Robotics (un père et sa fille) tenait à ce que ce petit robot de 22 kg ait un côté rétro-futuriste, industriel, rustique et un peu méchant. Achtung Baby : ce n'est pas un joujou tout droit sorti des années 80 !


Avec sa tourelle rotative à 360 degrés intégrant huit capteurs ultrasoniques, Mechatron tire jusqu'à 1000 coups/mn (balles en plastique ou en cuivre). J'apprécie particulièrement sa locomotion Andy Mark : chacune de ses roues mecanum est pourvue d'une motorisation, d'une boîte de vitesses et d'un contrôleur logiciel propres. Ainsi, ce robot autonome de surveillance peut se déplacer circulairement ou latéralement pour prendre abri derrière un obstacle entre deux tirs.


Mechatron Robot from Robert Beatty on Vimeo.


Beatty Robotics devrait tout de même délaisser ces indiscrètes diodes fluo, cette immonde audio à la Transformers, et plancher sur une carrosserie plus « sensuelle ». Néanmoins, cette redoutable petite machine fera certainement des émules militech plus perfectionnées. J'en veux un pour chez moi !

Les caractéristiques détaillées du Mechatron sont disponibles sur le blog Beatty Robotics : Mechatronic Tank


mercredi 21 septembre 2011

Les Cahiers d’AGS n°2 : Stratégies dans le cyberespace

Stuxnet, guerre de Géorgie, polémique entre Google et la Chine, Wikileaks, Anonymous, printemps arabe, publications « cyber stratégiques » du DoD américain ou de l’ANSSI française : autant d’exemples récents qui, à des degrés divers, nous rappellent que le cyberespace s’installe pour de bon dans le champ stratégique et dans l’agenda de nos dirigeants.

L’Alliance Géostratégique, qui se veut résolument au cœur du débat, a donc le plaisir de vous annoncer la parution imminente de son ouvrage collectif « Stratégies dans le cyberespace », publié par L’Esprit du Livre Editions.



Nos lecteurs attentifs se souviennent que notre précédent opus, Les guerres low-cost, inaugurait en janvier 2011 la collection « Cahiers d’Alliance Géostratégique ». Après un beau succès en librairie (y compris dans sa version électronique), ce premier numéro a donc logiquement donné suite à un petit frère.

Rédigées sous la direction de Stéphane Dossé et Olivier Kempf, ses 216 pages réunissent dix membres de l’Alliance Géostratégique ainsi que le général d’armée Marc Watin-Augouard, Inspecteur général des Armées – Gendarmerie, promoteur et organisateur du Forum International sur la Cybercriminalité de Lille, qui nous fait l’honneur de signer la préface.


Vous retrouverez dès le 22 septembre
Stratégies dans le cyberespace dans toutes les bonnes librairies au prix de 15 €. Vous pouvez dès à présent l’acquérir sur le site de l’éditeur ou le réserver sur les sites de vente en ligne, comme Amazon ou la Fnac, ou même remplir un bon de commande.

En voici la présentation de l’éditeur :

« À l’ère de l’infodominance, de brèves études pour ébaucher une réflexion stratégique sur la conflictualité dans le cyberespace.

Le milieu cyber, au fil du temps, devient un espace de coopérations extraordinaires pour le développement humain, mais aussi de confrontations dont les effets néfastes ne sont vraisemblablement qu’à leurs débuts.

Les progrès majeurs dans le stockage et la propagation de l’information renouvellent les savoirs scientifiques et culturels, les méthodes d’administration, d’organisation et de commandement, mais aussi les formes des conflits.

Notre parti-pris, qui constitue l’originalité de ce second cahier de la collection, est double : ne pas réaliser un livre de techniciens, et ne pas réduire l’approche stratégique à une simple approche de « sécurité du cyberespace » ou, pire, de «lutte contre la cybercriminalité ».

Il s’agit bien ici de proposer quelques approches stratégiques du cyberespace, où, pour paraphraser Ernest Renan, les informations mènent le monde, en véhiculant les idées et les comportements. »


mardi 20 septembre 2011

Et si vous recrutiez un hacker ?

Votre meilleur consultant/responsable en cybersécurité est un loup qui sera vite surpassé par ce léopard qu'est le hacker. Pourquoi ne pas intégrer ce félin dans votre meute ?

Predator 2.0

En effet, l'immense majorité des consultants/responsables en cybersécurité disposent certes d'une remarquable formation et d'un solide savoir-faire en la matière mais sont d'abord et surtout tenus de maintenir ou rétablir un niveau de sécurité optimal, en adéquation avec la fonctionnalité quotidienne des architectures informatiques dont ils ont la charge. En outre, ils entretiennent une relation commerciale et pédagogique avec les entreprises et sont très rarement préparés à affronter ou devancer cet esprit patient, déterminé et parfois doué qu'est le bon hacker.

Une analyse de mon cru à lire en intégralité dans Alliance Géostratégique


jeudi 8 septembre 2011

L'officier de police face aux toiles de maîtres

Pourquoi le New York Police Department a-t-il donc jetté bon nombre de ses officiers dans les griffes d'Amy Herman ? Cette avocate et historienne de l'art dirige un stage intitulé « The Art of Perception » qui se déroule au fameux Metropolitan Museum of Art.

Lors de la première phase, les officiers hors-service pour l'occasion sont tenus de regarder des toiles de maîtres pendant de longues minutes, de ne point lire leurs titres, de ne rien pointer du doigt, de décrire leurs observations et impressions avec précision et concision... et d'éviter des remarques telles que « objectivement » ou « clairement ».

Motif : un élément objectif ou clair pour l'un ne l'est pas nécessairement pour un autre. Afin de mettre les gardiens de l'ordre plus à l'aise face à cette très probable première expérience dans un musée, Amy Herman leur signifie préalablement qu'il n'y a « ni jugement ni réponse erronée ».

Dans la deuxième phase, les officiers et l'historienne se réunissent dans une salle de conférence pour une séance de projection et de brainstorming qui, sans porter sur le contenu artistique ou technique des oeuvres d'art (ombres, lumières, perspectives, pinceaux, textures, styles, etc), vise à « peaufiner leur attention sur des détails visuels pouvant se révéler critiques dans la prévention ou l'interdiction d'un crime ».

Crée en 2008 et initialement destiné aux étudiants en médecine/physique et aux officiers du NYPD, The Art of Perception accueille également des agents de l'US Secret Service (le service de sécurité du président et du vice-président américains), des fonctionnaires du Department of Homeland Security, du Transportation Security Administration, des étudiants du Naval War College et des inspecteurs de Scotland Yard.

Smithsonian Magazine : Teaching Cops To See


lundi 5 septembre 2011

Deus Ex, Eyeborg et la révolution humaine

Présenté au E3 cet été, le générique du jeu vidéo Deus Ex Human Revolution (Eidos Montréal, Square Enix) dépeint – à l'instar de Armored Core V, un futur sombre dans lequel firmes cyniques, émeutes à gogo et policiers/criminels cyborgs mènent la danse. Cette perspective me séduit tant qu'elle demeure purement ou essentiellement virtuelle. Qui aurait envie d'élever ses enfants dans cette ambiance sociale ?



Néanmoins, ce jeu vidéo – hautement inspiré de Ghost In The Shell, préfigure l'imminente révolution bionique : des prothèses intelligentes (interfaces tactiles ou de réalité augmentée, neuro-contrôle, signal myoélectrique optimisé, articulations omnidirectionnelles, etc) en tous genres élargiront les fonctions et/ou amélioreront les performances des organes biologiques. Aux Etats-Unis plus qu'ailleurs, accidentés du travail, malades du diabète et vétérans blessés d'Irak/d'Afghanistan constituent d'immenses débouchés pour les industries de la prothésie et de la bionique, désormais étroitement imbriquées par leurs R&D.



Produit par Eidos Montreal et Square Enix, le documentaire Eyeborg est l'oeuvre du réalisateur Rob Spencer qui perdit son oeil suite à un accident de tir... et le remplaça par un micro-implant vidéo véritablement digne d'un oeil de Terminator. En douze minutes, il révèle comment la révolution bionique transformera le handicap en augmentation... au point de susciter l'envie des individus parfaitement valides.

Articles connexes :

  1. Electrosphère : Quand la prothèse devient victime de la mode

  2. Electrosphère : La prothèse de l'homme-poisson