Au
Moyen-Âge, les marchands, les bourgeois et les taverniers du
Languedoc-Roussillon peignaient les plafonds et les murs de leurs
maisons avec des compositions qui n'avait aucune teneur artistique,
religieuse ou décorative : des scènes d'amour, un fou à grelot
exhibant son anus, une figure grimaçante dessinée par un
archevêque, des moines dans un bordel vus par un
curé... Blasphème !
Ces
oeuvres méconnues, récemment restaurées par accident sous des
badigeons ou des faux plafonds, relèvent d'un art populaire qui
dépeignait la vie quotidienne au XVème siècle, en marge des
témoignages aristocratiques ou religieux et des manuscrits faisant
référence pour cette époque. Elles avaient surtout une vocation à
la fois personnelle et sociale de faire-valoir pour leurs auteurs et,
selon les chercheurs du CNRS, évoquent peu ou prou la photographie
instantanée et les "selfies"
de nos très contemporains réseaux sociaux.
Dans quelques siècles, les archéologues ridiculiseront ce petit joueur de Mark Zuckerberg qui n'a rien inventé... pour peu qu'il reste une trace de Facebook et de nos vies numériques.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire