mardi 8 décembre 2015

En cas d'accident et de fuite, la voiture connectée appelle la police...

Dans la journée du 3 décembre 2015, la police de Port Saint Lucie (Floride, US) reçut l'appel téléphonique d'une voix artificielle rapportant l'heure et la géolocalisation d'un accident de la route, ainsi que la marque et le modèle du véhicule impliqué.


Quand un officier de police contacta la propriétaire du véhicule par téléphone, celle-ci nia en bloc : elle n'avait jamais été victime d'un accident et se déclarait incapable de commettre un délit de fuite. En réalité, elle avait heurté un pick-up et un monospace (causant de légères blessures à un passager ensuite hospitalisé) avant de prendre la poudre d'escampette. Les impacts constatés sur sa carrosserie et sur celles heurtées ne laissaient aucun doute. Après une brève visite médicale, la conductrice fut placée en garde en vue, condamnée pour accident et délit de fuite, et reconnut rapidement les faits.

Cathy Bernstein, 57 ans, ignorait que sa Ford était équipée de la technologie 911 Assist, de surcroît activée par défaut.


Le conducteur peut synchroniser 911 Assist et son smartphone Android/iOS (via Bluetooth). En cas d'arrêt brutal, de déploiement des airbags et/ou d'une extinction du moteur/de l'alimentation en carburant suite à un choc (détecté par les multiples capteurs embarqués), ce dispositif envoie plusieurs requêtes par voix et texte au conducteur supposé inconscient ou en état de choc : “Dois-je appeller le 911 ?

En cas de silence ou d'inaction, le système embarqué émet l'appel téléphonique, maintient la communication ouverte avec le 911 et fournit diverses données par voix et texte (état de l'airbag, heure, géolocalisation, etc) en vue de faciliter la tâche des secours. D'où une conversation téléphonique inaudible pour le conducteur... et une sacrée surprise pour la chauffarde en fuite !

Depuis quelques années, de nombreux fabricants automobiles (BMW, Volvo, Ford, etc) équipent leurs modèles avec des solutions automatiques d'alerte accident qui deviendront obligatoires dans toute l'Union Européenne dès mars 2018. Pour peu que les assureurs et la police exigent l'activation permanente de cette technologie, les conducteurs plus ou moins tricheurs auront besoin d'un tôlier, d'un mécanicien et d'un hacker, tous doués, sous la main. #PimpMyCrash, Bro !  

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